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Manifestation CGT le 29 avril 2013 à Paris devant le siège d'Actissia, la maison mère de France Loisirs. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La clôture des offres devait initialement intervenir le 10 novembre mais le groupe a obtenu un "délai supplémentaire au 24 novembre", a indiqué Adrian Diaconu, le président d'Actissia alors que seulement deux repreneurs se sont manifestés.
"Les premières offres sont toujours très prudentes. Elles ont été améliorées substantiellement, a-t-il assuré. Un repreneur vient plutôt du +e-média+ et l'autre est plus proche de ce que France Loisirs fait aujourd'hui. Ce ne sont pas des acteurs exotiques".
La procédure prévoit une date théorique d'examen des offres le 6 décembre par le tribunal de commerce de Paris, avant une décision prise le 13 décembre, a précisé Annick Levu-Fournier, la secrétaire (CFDT) du CSE de France Loisirs.
Le périmètre concerné par la procédure comprend, outre France Loisirs, quatre autres entités du groupe situées dans le nord de la France. Il s'agit de prestataires de services logistiques et informatiques, d'un centre d'appel, et d'une usine d'impression, tous très dépendants de France Loisirs.
L'ensemble représente environ 800 personnes, dont près de 250 pour les sociétés du nord. Le siège francilien de France Loisirs emploie 150 personnes et le reste du personnel est affecté à un réseau qui compte plus de 120 boutiques, détaille l'élue du personnel.
Selon M. Diaconu, qui a investi plus de 30 millions d'euros de sa fortune personnelle depuis son arrivée en 2015 pour maintenir une société en difficultés depuis plusieurs années, le périmètre des salariés repris sera "malheureusement plus que réduit".
"Quand on a vu que certaines activités n'étaient pas considérées comme +reprenables+, on a déployé comme stratégie d'aller chercher des spécialistes qui pouvaient être intéressés par les boutiques ou les sociétés de services par exemple", a-t-il ajouté.
Déjà passé tout près de la disparition en 2018, France Loisirs, qui a fêté en 2020 son 50e anniversaire, ne compte plus que 800.000 membre, contre plus de deux millions dans les années 70 et 80.
Il a récemment transformé son modèle pour devenir plus dynamique et renforcer sa présence en ligne mais, en raison des crises récentes ("gilets jaunes", grèves, COVID-19), il n'a jamais pu consolider réellement une situation restée fragile.
AFP/VNA/CVN